La pollution des eaux (2)

De l’Univers au monde de l’eau

Pour la quasi-totalité de la communauté scientifique, l’univers est né il y a quelque 15 milliards d’années, d’une extraordinaire explosion. Après ce Big Bang, un formidable chaos provoque nuages de gaz et de poussières, à partir desquels se forment les galaxies et les planètes. Parmi elles, la Terre prit forme il y a environ 4,6 milliards d’années…

C’est alors une grosse boule chaude d’aspect lunaire… bombardée par des météorites de taille kilométrique, libérant l’eau sous forme de vapeur au moment de l’impact.

Il y a 3,9 milliards d’années, le bombardement s’achève et la croûte terrestre se refroidit à une température suffisamment basse pour que l’eau se condense sous forme liquide. La vapeur d’eau apparait dans le ciel, formant un écran opaque de 15km d’épaisseur, provoquant des pluies torrentielles.

En quelques dizaines de millions d’années, la Terre se couvre d’eau. Un océan recouvre la plus grande partie du globe. Les pluies diluviennes sont à l’origine des cycles d’érosion et de sédimentation. La réserve d’eau douce se constitue. Celle-là même que nous puisons encore aujourd’hui…

L’eau sur la planète Terre

L’eau recouvre 72 % des 509 millions de km2 de la surface du globe. C’est ainsi qu’on surnomme la Terre la planète bleue. On estime son volume à environ 1400 millions de km3. Ce qui représente un cube de plus de 1000 km de côté. Ce volume d’eau reste stable à travers les âges.

L’eau de la planète bleue est à 97,2 % salée. Cette eau salée se retrouve dans les océans, les mers intérieures, mais aussi dans certaines nappes souterraines. L’eau douce représente 2,8 % de l’eau totale du globe. Dans ce faible pourcentage, les glaces polaires représentent 2,1 % et l’eau douce disponible 0,7 %.

S’il apparaît bien que l’eau est présente à la surface de la planète, il faut rappeler qu’elle est également contenue à diverses profondeurs de la Terre et à toutes températures. Là aussi, elle joue un rôle majeur (modèle les reliefs, mouvement des plaques, transformation des magmas et des roches, géothermie).

Une des étapes du cycle domestique de l’eau

L’assainissement de l’eau est une des étapes du petit cycle de l’eau (également appelé cycle domestique de l’eau). Durant ce cycle, l’eau est d’abord collectée à l’état brut par captage, puis elle subit différents traitements pour la rendre potable. Elle est ensuite distribuée dans les foyers pour leur consommation et en dernier lieu, les eaux utilisées et usées sont traitées par un réseau d’assainissement avant d’être rejetées dans la nature. C’est cette dernière étape qui nous intéresse ici. A savoir quels types d’eaux usées existe-t-il, comment fonctionne leur assainissement et quels sont les réseaux publics en France qui prennent en charge ces opérations d’assainissement ?

De l’utilité de l’assainissement pour préserver nos ressources

La croissance démographique s’accompagne d’un développement des activités humaines (industrie, agriculture, activités domestiques) avec pour conséquence une production plus importante de rejets polluants qui viennent notamment dégrader la qualité de l’eau. Or, notre ressource en eau n’est pas inépuisable. Si nos eaux usées ne sont pas systématiquement nettoyées avant d’être rejetées dans le milieu naturel, elles risquent de détériorer l’environnement qui ne serait alors plus en capacité de fournir suffisamment d’eau, augmentant ainsi le risque de pénurie. C’est pourquoi l’assainissement de nos eaux usées est absolument essentiel pour préserver nos ressources naturelles.

Les 3 grandes catégories d’eaux usées

Il existe trois catégories d’eaux usées, classées suivant leur usage :

Les eaux usées domestiques

Ce sont d’une part, les eaux-ménagères (ou eaux grises) que nous consommons chaque jour (principalement dans la salle de bain et la cuisine pour se laver, faire la vaisselle, nettoyer le linge etc.), et d’autre part les eaux-vannes (ou eaux noires) qui viennent des toilettes charriant l’urine et les matières fécales.

Ces eaux usées domestiques contiennent divers agents polluants pouvant devenir pathogènes :

  • Les eaux noires produisent de l’azote, phosphore, ammoniac ainsi que des germes fécaux.
  • Les eaux grises produisent des métaux lourds (cadmium, plomb, arsenic, mercure…) via les produits d’entretien, les médicaments ou encore les cosmétiques.

Les eaux usées industrielles et agricoles

Elles proviennent des usines, des ateliers de fabrication et des structures agricoles. Leurs caractéristiques dépendent de l’usage qui en est fait. Ces eaux usées contiennent notamment des produits toxiques, des solvants, des métaux lourds, des micropolluants organiques, des hydrocarbures…

Les eaux pluviales et de ruissellement

Lorsqu’elles sont au contact de l’air ou au cours du ruissellement (sur les toits ou les chaussées par exemple), ces eaux de pluie se chargent d’impuretés entraînant une dégradation de la qualité des ressources d’eau naturelles. Ce type d’eaux usées peut notamment contenir des fumées industrielles, des pesticides, huiles de vidange, métaux lourds, carburants….

Quels dispositifs et quels traitements ?

L’assainissement est un processus d’épuration qui comprend :

  • La collecte des eaux usées
  • L’épuration (ou dépollution), c’est-à-dire le traitement des eaux usées
  • Le rejet des eaux dépolluées dans le milieu naturel
  • La gestion des eaux pluviales et de ruissellement : en cas de fortes pluies pouvant conduire à des inondations, ces eaux non maîtrisées qui en charriant de nombreux polluants, peuvent se retrouver directement dans le milieu naturel et détériorer les ressources.

Les 2 types d’assainissement

Lorsque les eaux usées sont collectées, acheminées puis traitées par le service public d’assainissement, on parle alors d’assainissement collectif (ou tout à l’égout). Cela concerne principalement les territoires où l’habitat est dense. Les eaux usées sont collectées puis transportées via un réseau de canalisations vers une station d’épuration qui se chargera de la dépollution.

Dans le cas des foyers non raccordés au réseau public des services de l’eau, l’assainissement se fait de manière autonome, il s’agit d’un assainissement non collectif. Cela concerne principalement les zones d’habitations dispersées. Ces territoires sont alors dotés d’un dispositif autonome de prétraitement ainsi que d’un dispositif de traitement qui utilise les pouvoirs épurateurs des sols.

Les traitements pour l’assainissement collectif

Le prétraitement vise à débarrasser les eaux des éléments qui pourraient empêcher les étapes suivantes du traitement. Il regroupe 3 opérations :

  • Le dégrillage et le tamisage : c’est un traitement mécanique qui permet de retirer les éléments insolubles tels que les branchages, les plastiques…
  • Le dessablage : ce type de traitement permet d’extraire par décantation le sable qui s’est mêlé aux eaux de ruissellement ou issu de l’érosion des canalisations.
  • Le dégraissage vise à éliminer les huiles en faisant remonter les graisses puis en les raclant à la surface de l’eau.

Le traitement le plus utilisé est le traitement « par boues activées », qui utilise les boues issues du pré-traitement. Les bactéries contenues dans ces boues sont employées comme outil de traitement. Une station de traitement d’épuration des eaux usées ne produit pas d’eau potable car elle peut encore contenir des agents polluants et des résidus microbiens.

D’autres traitements peuvent être utilisés notamment dans les plus petites collectivités : lagunage, phyto-épuration (roselières).

Les eaux ainsi traitées retournent ensuite dans leur milieu naturel.

La gestion de l’assainissement

S’agissant de l’assainissement collectif

Ce sont les communes qui gèrent les services de l’eau. Il existe différents modes de gestion pour les services publics de l’eau et de l’assainissement des eaux usées :

  • La régie directe : la commune ou l’agglomération prend en charge l’intégralité des services
  • La gestion déléguée : la commune ou l’agglomération délègue tout ou une partie de la gestion à une entreprise spécialisée, soit sous forme de concession (dans ce cas, l’entreprise délégataire finance, réalise et exploite les équipements), soit par affermage (dans ce cas, la collectivité reste propriétaire des équipements et l’entreprise délégataire exploite et entretient ces équipements).

S’agissant de l’assainissement autonome (non collectif)

Depuis la loi sur l’eau de 1992, les communes sont également responsables de l’assainissement non collectif. Elles sont en effet tenues de mettre en place un Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC). Ce service permet de contrôler les installations d’assainissement non collectifs pour éviter tout risque sanitaire.

L’eau de pluie est-elle potable ?

eau-de-pluie-mains

Les pratiques de récupération et d’utilisation de l’eau de pluie pour des usages domestiques sont en augmentation depuis plusieurs années dans le but de réaliser des économies d’eau ou de maitriser le ruissellement des eaux pluviales et par conséquence d’éviter des inondations.

Taux de TVA réduite et aides locales peuvent favoriser leur décision en ce sens.

Il convient de rester vigilant sur les usages que l’on fera de cette eau récupérée.

Lors du passage des eaux de pluie dans l’atmosphère, de leur ruissellement sur les toitures, dans le réservoir de stockage puis dans le réseau, on n’est pas à l’abri qu’elles se chargent en métaux, matières organiques, micropolluants organiques et micro-organismes.

S’il est recommandé d’utiliser un collecteur pour la récupération des eaux pluviales, ces dernières ne peuvent être utilisées pour être bues, servir à cuisiner, à se laver ou laver le linge puisqu’elles ne sont pas conformes aux réglementations sanitaires françaises, qui stipulent qu’une eau potable ne doit comporter aucun polluant microbiologique.

Qu’en disent les autorités compétentes ?

Le ministère de la Santé considère que l’eau de pluie n’est pas suffisamment qualitative pour être considérée comme potable. La Direction générale de la Santé, du ministère en charge de la santé publique, présente son expertise dans un communiqué formulé en 2008 : « l’eau de pluie présente une contamination microbiologique et chimique supérieure aux limites de qualité retenues pour l’eau potable distribuée par le réseau public ».

Un arrêté, entré en vigueur le 21 août 2008, autorise seulement l’utilisation de l’eau de pluie à l’extérieur de l’habitation et pour l’alimentation des chasses d’eau et le lavage des sols. L’utilisation de l’eau de pluie pour laver le linge est autorisée à titre expérimental, sous réserve de dispositifs de traitement adaptés. Il impose, en toute logique, de séparer les canalisations d’eau de pluie et d’eau de distribution pour éliminer tout risque de contamination de l’ensemble des usagers de l’eau du réseau public. Des étiquettes doivent être apposées sur les tuyaux conduisant l’eau de pluie. Cette information doit être comprise par les personnes malvoyantes ou ne sachant pas lire ou maîtrisant mal l’usage du français.

En février 2017, l’Agence nationale de Sécurité  Sanitaire (ANSES) fait quelques recommandations dans l’utilisation de l’eau de pluie pour le lavage du linge chez les particuliers. Étant donnée l’hétérogénéité des données disponibles, l’ANSES n’a pu proposer ni de limites de qualité pour l’eau d’alimentation des lave-linge, ni de traitement générique de l’eau de pluie pour cet usage. Elle recommande que l’eau de pluie ne soit pas utilisée pour le lavage du linge des populations les plus vulnérables : jeunes enfants qui mettent le linge à la bouche, personnes immunodéprimées, personnes en hospitalisation à domicile, personnes hospitalisées dont le linge est lavage à la maison et leur entourage, personnes vivant à côté de sites industriels ou agricoles où l’eau de pluie est susceptible de contenir davantage de contaminants chimiques. L’ANSES recommande également qu’un diagnostic de présence de réseau d’eau non potable soit ajouté avant la vente de tout bien immobilier.

Y a-t-il des alternatives ?

Il est toujours possible d’ajouter un dispositif de potabilisation à son système de récupération d’eau de pluie. Conformément à la loi, la qualité de l’eau devra ensuite être contrôlée par un laboratoire habilité les ARS.

Toutefois, cette solution reste coûteuse et nécessite un entretien très régulier. Qui plus est, elle n’est pas recommandée par le ministère de la Santé en raison de la composition très variable de l’eau de pluie selon la zone de captage. La filtration possède tout de même l’avantage de diminuer considérablement les risques d’infection.

Les analyses des experts ne laissent pas de place au doute : quel que soit le traitement utilisé, il est déconseillé d’utiliser l’eau de pluie pour la consommation humaine. La récupération devrait servir avant tout à des besoins en eau ne présentant aucun risque sanitaire, tels que nettoyer le sol, tirer la chasse d’eau ou arroser les plantes.

L’eau de pluie est-elle potable : la directrice du CIEAU répond

https://www.youtube-nocookie.com/embed/sEmNPAJn4VA?rel=0

Comment la qualité de l’eau d’une commune est-elle mesurée ?

Les usages domestiques de l’eau sont nombreux, allant de l’hygiène de la maison à la salle de bain en passant par la chasse d’eau, l’arrosage du jardin et bien entendu la consommation pour l’alimentation. C’est pourquoi il est important de contrôler l’eau que nous buvons afin de s’assurer qu’elle est sans risque pour la santé humaine.

A cet effet, l’eau est précisément l’aliment le plus contrôlé en France. Elle doit respecter plus de 60 normes de qualité définies sur la base d’une directive européenne, elle même établie notamment sur les recommandations de l’OMS. Chacun d’entre nous doit pouvoir connaitre la qualité de son eau. Comment s’informer sur quels critères l’eau du robinet est-elle contrôlée ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.

Où trouver les informations sur la qualité de l’eau potable d’une commune ?

Les informations sur la qualité de l’eau du robinet sont publiques. Elles sont régulièrement actualisées par l’Agence régionale de santé (ARS). C’est en effet les agences régionales de Santé qui contrôlent l’eau du robinet pour le compte de l’État dans le cadre de leur mission de sécurité sanitaire. Elles assistent les préfets qui sont en charge d’informer les administrés sur la qualité de l’eau distribuée.

Sur le site Service-Public.fr

Les résultats du contrôle sanitaire de l’eau du robinet sont accessibles commune par commune sur le site internet du ministère chargé de la santé. Il vous suffit de cliquer sur votre région sur cette carte pour découvrir les résultats du contrôle sanitaire de la qualité de l’eau potable de votre commune.

Dans votre mairie

Vous avez également la possibilité de consulter les derniers résultats des contrôles sanitaires de l’eau du robinet en contactant votre mairie.

Sur votre facture d’eau

Une fois par an, votre facture d’eau s’accompagne d’une note de synthèse portant sur la qualité de l’eau du robinet de votre commune. Si vous ne recevez pas directement votre facture d’eau chez vous et que vous habitez en copropriété, vous pouvez vous adresser au syndic de la copropriété qui dispose de ces informations.

Qui définit les critères de la qualité de l’eau du robinet ?

C’est la directive cadre sur l’eau qui fixe les limites de concentration des substances potentiellement nocives pour l’eau du robinet. C’est le parlement européen qui a mis en place cette directive en 2000 et s’agissant de la qualité de l’eau sur notre territoire, c’est le droit français qui actualise les normes en vigueur en fonction de l’avancée des connaissances techniques et scientifiques. Et en pratique, ce sont les ARS qui participent à la mise en œuvre de ces dispositifs.

Le contrôle de l’eau par les ARS s’effectue à plusieurs niveaux :

  • Au moment de la captation de l’eau brute
  • Avant le traitement de dépollution
  • Après le traitement de dépollution et de potabilisation
  • Au cours de la canalisation
  • A l’arrivée dans les robinets, lorsque les utilisateurs la consomment

Quelles sont les critères analysés ?

Il existe environ 60 paramètres qui servent à analyser l’eau du robinet. C’est grâce à ces critères qu’il est possible d’établir une évaluation fine et fiable de la qualité sanitaire de l’eau. Le dispositif d’analyse permet donc d’évaluer la présence ou non de différentes substances dans l’eau de consommation courante. Les limites de qualité définies pour chacun de ces paramètres sont établies pour que leur présence dans l’eau n’ait pas d’impact sur la santé.

La qualité microbiologique de l’eau du robinet

L’analyse de l’eau vise à déterminer la présence de microorganismes tels que les bactéries les virus ou encore les parasites dans l’eau du robinet. Lorsque ces microorganismes sont détectés, cela peut être dû à un manque d’entretien des équipements de captage, des canalisations mais aussi à une mauvaise désinfection ou une contamination des eaux usées. La présence de germes pathogènes peut entraîner des risques à court terme pour la santé humaine, généralement bénins : troubles gastro-intestinaux, diarrhées…

Taux de nitrates

L’eau peut afficher la présence de nitrates. Cela peut être dû à leur présence naturelle dans la nature mais aussi à des rejets industriels ou agricoles, notamment lorsque des engrais minéraux ou organiques sont utilisés pour les activités humaines.

La principale maladie causée par la présence de nitrates dans l’eau du robinet est la méthémoglobinémie : cette pathologie transforme les nitrates en nitrites et modifie les propriétés de l’hémoglobine du sang. Les nourrissons de moins de 6 mois sont les populations
les plus exposés à cette maladie. Cette sensibilité est liée à une immaturité de leur système digestif.

Les pesticides

Les pesticides (ou produits phytosanitaires, tels que les insecticides, herbicides, fongicides…) sont généralement utilisés pour lutter contre les espèces animales ou végétales nuisibles pour les activités humaines comme l’agriculture ou encore l’industrie. Ces substances se retrouvent dans l’eau par ruissellement ou infiltration dans les sols. La détection de pesticides dans l’eau du robinet peut entraîner des intoxications aigües notamment chez les professionnels qui ont été exposés à ces substances à plus ou moins long terme. Il est toutefois difficile d’évaluer les effets à long terme sur la santé de l’exposition des pesticides à faibles doses.

Qualité radiologique de l’eau du robinet

C’est principalement dans les régions granitiques que l’on peut observer une radioactivité de l’eau. Les eaux souterraines de ces régions présentent généralement une radioactivité naturelle élevée. Mais on peut également retrouver de l’eau radioactive dans certaines eaux superficielles. Le niveau de radioactivité de l’eau est établi à l’aide d’indicateurs de présence de radionucléides naturels ou artificiels.

Présence de plomb

D’après la valeur guide recommandées par l’OMS le 25 décembre 2013, la teneur limite en plomb dans les eaux destinées à la consommation humaines ne doivent pas dépasser 10 microgrammes par litre (µg/L). On peut retrouver du plomb dans les canalisations servant à distribuer l’eau dans les foyers.

Environ 80% des tuyaux de plomb, interdits depuis 1970, se trouvaient au sein des habitats. Les 20% restants correspondaient au branchement entre la canalisation de la rue et chaque maison. Sous la responsabilité des gestionnaires de l’eau, ces branchements ont été massivement changés. Ainsi il revient à chaque propriétaire de réaliser ses rénovations si des canalisations en plomb sont toujours présentes à l’intérieur des habitations. Le problème des intoxications par le plomb, depuis qu’il n’est plus utilisé pour l’essence des véhicules automobiles, concerne essentiellement aujourd’hui certains enfants vivant en habitat insalubre qui sucent leurs doigts après avoir touché des peintures riches en plomb et absorbent des écailles tombées au sol.

Les personnes exposées à des taux importants de plomb risque de développer une intoxication par le plomb, également appelé saturnisme. Il s’agit d’une maladie sévère qui détériore le système nerveux, la moelle osseuse et les reins.

Eau et chlorure de vinyle monomère (CVM)

Ce sont les ARS qui évaluent la présence de CVM dans l’eau du robinet. Depuis 2007, une limite de qualité est fixée pour ce composé.

Cette substance est un produit synthétique ayant pu être utilisé pour fabriquer du polychlorure de vinyle (le PVC), servant à fabriquer certaines canalisations d’eau. L’air reste le principal vecteur d’exposition au CVM avec des doses d’exposition importantes à proximité d’installation industrielle. Des études menées en milieu professionnel concernant des expositions par voie respiratoire à de fortes doses de CVM ont bien montré un lien avec le développement de certains cancers du foie.

Il existe un risque théorique pour de faibles dose, par voie orale, ce risque est calculé sur la base d’études chez l’animal. L’exposition aux CVM par la consommation d’eau du robinet est faible et aucun lien certain n’a été établi à ce jour entre les cas d’angiosarcome et d’hépatocarcinome et la consommation de l’eau du robinet (DGS).

Il existe aujourd’hui un dispositif qui alerte les consommateurs et les informe sur la conduite à tenir en cas de dépassement de la limite en CVM dans l’eau du robinet.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.