La pollution des eaux (3)

LES DÉFIS DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE

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Changement climatique, réduction de la biodiversité, diminution des ressources naturelles, augmentation des risques environnementaux… Les enjeux liés à notre environnement sont une préoccupation majeure dans nos sociétés. Il en va de l’avenir de notre planète et de ses habitants. Pour pouvoir y apporter une réponse efficace, il est nécessaire de repenser en profondeur nos modèles économique et social. En quoi consiste la transition écologique ? Quels sont ses objectifs ? Et que permet-elle ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.

Qu’est-ce que la transition écologique ?

La transition écologique est un concept qui vise à mettre en place un nouveau modèle économique et social de manière à répondre aux enjeux écologiques de notre siècle. Cette notion intègre la transition énergétique et cherche à repenser nos façons de produire, de travailler et de vivre ensemble sur un territoire pour le plus rendre plus écologique. En transformant le système énergétique actuel, la transition écologique permet ainsi de diminuer son impact environnemental.

En ce sens, la transition écologique représente une période d’adaptation qui permet d’adopter de nouveaux schémas énergétiques privilégiant les énergies renouvelables, en opposition au schéma actuel principalement basé sur les énergies fossiles (pétrole, gaz de naturel, charbon…).
Elle vise aussi à diminuer la consommation d’énergie en limitant au maximum les gaspillages, à améliorer l’efficacité énergétique et à faire évoluer les comportements de consommation en vue d’apporter une réponse à la fois économique et sociale aux enjeux environnementaux de notre planète.

Quels sont les objectifs de la transition écologique en France ?

Le défi énergétique qui concerne l’ensemble de la planète s’est concrétisé en France par la promulgation de la loi n° 2015-922 relative à la transition écologique pour la croissance verte. En vigueur depuis le 17 août 2015, cette loi désigne 9 objectifs à atteindre pour réussir la transition énergétique, renforcer l’indépendance énergétique de la France et sa compétitivité économique, préserver la santé publique, protéger l’environnement et lutter contre le réchauffement climatique.

Voici les 9 objectifs inscrits dans le code de l’environnement :

ObjectifsNiveaux de référenceÀ horizon 2020À horizon 2025À horizon 2030À horizon 2050
1. Réduire les émissions de gaz à effet de serre1990-40 %-75 %
2. Réduire la consommation énergétique2012-20 %-50 %
3. Réduire la consommation énergétique primaire des énergies fossiles2012-30 %
4. Augmenter la part des énergies renouvelables dans notre consommation énergétique23% d’énergies renouvelables32% d’énergies renouvelables
5. Réduire la part de nucléaire dans la production d’électricité50% max d’électricité nucléaire
6. Réduire la mortalité due à la pollution atmosphérique*2005-50 %
7. Disposer d’un parc immobilier aux normes BBC (bâtiment basse consommation) ou assimilées100 % Grâce à un rythme de 50 000 rénovations énergétiques par an
8. Obtenir l’autonomie énergétique dans les départements d’outre-mer50% d’énergies renouvelables100% d’énergies renouvelables
9. Augmenter la quantité de chaleur et de froid renouvelables et de récupération véhiculée par les réseaux20125 fois plus
*Objectifs de réduction fixés pour la FranceNiveau de référence : Année 2005À horizon 2020À horizon 2030
SO2 (Dioxyde de Soufre)-55 %-75 %
NOx (Oxyde d’azote)-50 %-69 %
COVNM (Composé organique volatil Non Méthanique)-43 %-52 %
NH3 (Amoniac)-4 %-13 %
PM2,5 (Particules fines)-27 %-57 %

Que peut apporter la transition écologique ?

Pas un jour ne passe sans que les scientifiques ne nous alertent sur les dangers du dérèglement climatique sur l’écosystème, la météo, la qualité et la quantité des ressources, la santé publique ou encore la croissance économique.
La transition écologique opère à tous les niveaux pour apporter une solution globale aux menaces qui pèsent sur notre planète du fait d’un modèle économique et social obsolète.
Il s’agit de repenser tout à la fois nos manières de consommer, de produire ou encore de cohabiter dans une démarche de développement durable de manière à apporter une réponse efficace et pérenne aux grands enjeux environnementaux de notre siècle.

Ainsi, en agissant sur différents leviers, la transition écologique permet de :

Lutter contre le réchauffement climatique

Le réchauffement climatique est principalement causé par les gaz à effet de serre. En transformant les écosystèmes atmosphériques, il produit non seulement des évènements météorologiques extrêmes (canicule, sécheresse, inondations, tempêtes) mais impacte également les activités humaines (agriculture notamment). En réduisant les gaz à effet de serre (CO2 principalement), il est possible de réduire notre impact sur le climat. Cela passe par un modèle de production électrique privilégiant les énergies renouvelables comme le solaire, l’éolien ou encore l’énergie hydraulique.

Réduire la pollution et notre consommation de ressources

En plus du CO2, notre énergie produit d’autres types de polluants comme les particules fines (provenant des centrales à charbon), les déchets nucléaires (provenant des centrales nucléaires) ou le méthane (provenant des centrales à gaz). De plus, ces systèmes de production d’énergie consomment énormément de ressources et notamment de l’eau. C’est pourquoi en changeant notre façon de produire et de consommer, il est possible de diminuer la pollution ainsi que notre consommation de ressources, dont l’eau.

Améliorer notre santé

La qualité de l’air agit directement sur notre santé. La pollution de l’air affecte notre santé pulmonaire, et touche particulièrement les populations les plus fragiles comme les bébés et les personnes âgées. La pollution touche également notre cerveau et augmenterait les risques de développer des cancers. En réduisant les gaz à effet de serre, les particules fines et autres émissions polluantes, la transition écologique permet d’améliorer sensiblement la santé publique.

Réduire les déchets

La réduction des déchets permet de protéger l’environnement. Certains déchets peuvent également être valorisés pour produire de l’électricité, de la chaleur ou de l’énergie. Par exemple, les déchets organiques biodégradables peuvent être utilisés pour le compost ou la méthanisation.

Relancer une nouvelle forme de croissance : la croissance verte

Avec l’épuisement des réserves de pétrole ou de gaz, les énergies fossiles sont de plus en plus coûteuses et difficiles à exploiter. Elles constituent de fait un frein à la croissance. En développant des énergies positives plus accessibles comme les énergies renouvelables, il est possible de relancer la croissance par la création d’emplois dans des secteurs nouveaux et sur de nouvelles technologies. C’est ce qu’on appelle la croissance verte ou économie verte.

Lutter contre la précarité énergétique

De plus en plus de Français se trouvent en situation de précarité énergétique (difficulté à payer les factures, réduction de leurs dépenses en énergie…). On estime aujourd’hui à 7,5 millions, le nombre de ménages qui ont des dépenses énergétiques supérieures à 10% de leurs revenus (chauffage, eau, transport…). Pour lutter contre cette injustice sociale, la rénovation thermique du parc immobilier permet d’améliorer les performances énergétiques des logements et d’assurer un bon niveau de confort tout en diminuant les dépenses liées à la consommation d’énergie.

L’EAU DANS L’UNIVERS

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C’est la présence de l’eau qui a été à la source de la vie sur Terre. La quantité d’eau présente sur la Terre est toujours la même depuis plus de 4 milliards d’années.

De l’Univers au monde de l’eau

Pour la quasi-totalité de la communauté scientifique, l’univers est né il y a quelque 15 milliards d’années, d’une extraordinaire explosion. Après ce Big Bang, un formidable chaos provoque nuages de gaz et de poussières, à partir desquels se forment les galaxies et les planètes. Parmi elles, la Terre prit forme il y a environ 4,6 milliards d’années…

C’est alors une grosse boule chaude d’aspect lunaire… bombardée par des météorites de taille kilométrique, libérant l’eau sous forme de vapeur au moment de l’impact.

Il y a 3,9 milliards d’années, le bombardement s’achève et la croûte terrestre se refroidit à une température suffisamment basse pour que l’eau se condense sous forme liquide. La vapeur d’eau apparait dans le ciel, formant un écran opaque de 15km d’épaisseur, provoquant des pluies torrentielles.

En quelques dizaines de millions d’années, la Terre se couvre d’eau. Un océan recouvre la plus grande partie du globe. Les pluies diluviennes sont à l’origine des cycles d’érosion et de sédimentation. La réserve d’eau douce se constitue. Celle-là même que nous puisons encore aujourd’hui…

L’eau sur la planète Terre

L’eau recouvre 72 % des 509 millions de km2 de la surface du globe. C’est ainsi qu’on surnomme la Terre la planète bleue. On estime son volume à environ 1400 millions de km3. Ce qui représente un cube de plus de 1000 km de côté. Ce volume d’eau reste stable à travers les âges.

L’eau de la planète bleue est à 97,2 % salée. Cette eau salée se retrouve dans les océans, les mers intérieures, mais aussi dans certaines nappes souterraines. L’eau douce représente 2,8 % de l’eau totale du globe. Dans ce faible pourcentage, les glaces polaires représentent 2,1 % et l’eau douce disponible 0,7 %.

S’il apparaît bien que l’eau est présente à la surface de la planète, il faut rappeler qu’elle est également contenue à diverses profondeurs de la Terre et à toutes températures. Là aussi, elle joue un rôle majeur (modèle les reliefs, mouvement des plaques, transformation des magmas et des roches, géothermie).

L’HYGIÈNE ET L’EAU : PETIT PARCOURS HISTORIQUE

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L’eau courante est une facilité récente : en 1978, un quart des habitations ne possédaient pas de salle de bains !

Aujourd’hui, 99 % des habitations en sont équipées (source : Observatoire Cetelem 2011). L’arrivée de l’eau courante dans les maisons est assez récente puisque c’est à la fin des années 1980 que la quasi-totalité des Français bénéficie de l’eau courante à domicile.

L’HYGIÈNE ET L’EAU

L’installation privée d’équipements sanitaires « à domicile » a été possible grâce au progrès économique, au développement des adductions d’eau et des systèmes d’assainissement et à l’évolution des comportements. Si dès l’Antiquité, les villas des riches citoyens romains étaient pourvues d’eau courante, pour la majorité des gens, la corvée du seau pour aller à la rivière ou au puits d’eau a très longtemps été une tâche pénible et quotidienne.

Les grands principes de l’hygiène sont connus depuis l’antiquité. L’usage du bain était répandu dans les plus anciennes civilisations humaines. On retrouve sa trace chez les Egyptiens, les Hébreux, les Assyriens, les Perses et les Chinois.

Dans la plupart des cas, le bain était intimement lié aux préceptes religieux et à la symbolique purificatrice de l’eau.

L’ANTIQUITÉ : LE CULTE DU CORPS ET DU BIEN-ÊTRE

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L’histoire des bains publics commence en Grèce, au VIe siècle avant notre ère, avec la pratique de l’entraînement physique (la pratique du sport étant l’une des caractéristiques de la civilisation grecque antique). Les installations sont contiguës au gymnase.

Le bain permettait ainsi de se détendre après l’effort musculaire. A l’origine, les bains étaient froids. Les bains chauds ayant mauvaise réputation, suspectés d’amollir le corps tandis que l’eau froide « aguerrit le caractère ».

Mais l’usage des huiles et du sable (les athlètes s’enduisaient de sable pour retenir la transpiration) justifient les bains d’eau chaude, c’est les premiers bains de vapeur.

Les établissements de bains grecs étaient des lieux où l’on pouvait se retrouver pour s’adonner surtout à l’exercice physique, mais aussi se restaurer et discuter de sujets philosophiques.

De tous les vestiges encore visibles dans un grand nombre de villes de l’Empire romain, les thermes (thermae, mot d’origine grecque qui signifie chaud) comptent parmi les plus impressionnants témoignages de l’art architectural.

L’existence de thermes fut facilitée par le fait que les ingénieurs romains maîtrisaient déjà bon nombre des principes de l’hydraulique et de la distribution d’eau. Car il fallait beaucoup d’eau pour approvisionner ces thermes gigantesques : la capter, l’acheminer par des aqueducs et la stocker dans de monumentales citernes…

Chiffre édifiant : la consommation quotidienne d’eau par habitant s’élevait environ à 1 000 litres dans la Rome antique… contre environ 137 litres en France de nos jours (source Ifen 2002).

On peut encore aujourd’hui admirer les ruines monumentales des thermes de Dioclétien (qui recevaient plus de 3 000 baigneurs sur 150 000 m2) et celles des thermes de Caracalla.

Les thermes romains, gratuits, mêlaient toutes les couches sociales de la population et constituaient l’une des principales sources de loisirs offertes aux citoyens de Rome. Si les Romains se rendaient aux thermes pour l’hygiène corporelle et les soins complets du corps, ces lieux avaient aussi une fonction sociale importante : les thermes faisaient partie intégrante de la vie urbaine romaine. On s’y lavait, on s’y reposait, on y faisait du sport, on se cultivait dans les bibliothèques contiguës, on y rencontrait ses amis, on pouvait aussi y traiter des affaires ou se restaurer.

Les thermes de Cluny, thermes gallo-romains (Ier-IIIe siècles) à Paris, sont l’un des témoignages les plus spectaculaires de l’architecture antique conservé sur le sol de la Gaule.

Les plaisirs de l’eau, un héritage antique – Georges Vigarello

source de ses 3 articles : https://www.cieau.com/leau-et-votre-sante/eau-hydratation-et-hygiene/hygiene/lhygiene-et-leau-petit-parcours-historique/

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